Comment résoudre les problèmes de surpopulation dans la prison du Camp Est?
En ouvrant les portes et en laissant quelques détenus s'évader... C'est efficace.
Un 20ème détenu depuis Janvier 2009 s'est fait la malle cette semaine.
Je vous en avais déjà parlé, le Camp Est est une vraie passoire.
Pour la surpopulation, on établit un pourcentage. Avec 200%, ça signifie qu'il y a deux fois trop de détenus par rapport à ce qui est prévu.
En France, la moyenne est de l'ordre 126% (102% en Europe)
Au Camp Est, il y a 431 détenus pour 192 places, soit un taux de 225%! Les conditions sont atroces. Les détenus passent 23 heures sur 24 dans une cellule de 13 m2 à
cinq, voire six.
Enfin, l'évasion de Kevin Namuli vaut son pesant de cacahouète, on se croirait vraiment dans prison break pour ceux qui l'ont vu, c'est hallucinant. A cette heure-ci, il court toujours...
Voilà l'article des Nouvelles Calédoniennes qui la raconte:
Évasion par
la grande porte
au Camp-Est
Le
multirécidiviste Kevin Namuli, 20 ans et libérable en 2021, s’est fait
la belle hier matin du centre de détention en franchissant le portail de
l’entrée principale. Un second détenu a voulu en faire autant mais il a
été repris par les surveillants.
Sa spécialité c’était le vol.
Désormais c’est l’évasion. Kevin Namuli, un gamin de 20 ans, en est à sa
seconde du Camp-Est en l’espace de quelques mois. Le jeune homme était
en séance de sports hier matin lorsqu’il a décidé de s’enfuir en filant
par-dessus les murs du centre pénitentiaire. Il était 8h22 précisément
lorsque les gardiens ont donné l’alerte. Un second détenu a profité de
l’aubaine pour imiter Kevin mais il a été rapidement rattrapé. Après
avoir escaladé l’enceinte du terrain de sports, il a couru sur l’arête
du mur en réfection, habillé d’un gros tube métallique décrit comme « infranchissable »,
pour tenter de rejoindre la sortie. Mais c’est au quartier de
semi-liberté qu’il a atterri. Sa cavale s’est arrêtée là. Kevin Namuli,
lui, est allé au plus simple. Après avoir franchi les quatre mètres de
hauteur du mur du terrain de sport, il a atterri face au bâtiment de la
direction du Camp-Est. Il s’est ensuite précipité vers la porte
principale qu’il a franchie d’un bond malgré les 3,5 mètres de hauteur
avant de courir « comme une flèche ».
La direction du Camp-Est, contactée hier, n’a pas souhaité faire de
commentaires. Un directeur par intérim vient tout juste d’arriver sur le
territoire et a pris ses fonctions en début de semaine. Cette énième
évasion ressemble presque à un cadeau de bienvenue.